BALDESSARI

John BALDESSARI

(born in 1931; lives in National City, Cali) has enlisted three people to create one of his paintings. First, he instructed someone to select 12 objects of interest and indicate them to a photographer who recorded the objects including the pointer finger. Then Baldessari rolled dice to determinate which of the 12 photographic images was to be reproduced, leaving the mechanics of this operation to a Sunday painter. The artist claims the resulting paintings as his own. Says Baldessari, « I’m somewhat of the idea that painting is dead, but I think there are still some interesting areas in which it can be pushed. »

(né en 1931; vit à National City, Californie) a fait appel à trois personnes pour créer une de ses peintures. En premier lieu, il a demandé à quelqu’un de sélectionner 12 objets présentant un intérêt particulier, et de les indiquer à un photographe qui a photographié les objets, avec le doigt pointant l’objet. Ensuite, Baldessari a lancé des dés pour déterminer laquelle des 12 photographies sera reproduite, laissant le reste de l’opération à un peintre du dimanche. L’artiste revendique la peinture réalisée comme sienne. Baldessari dit, « j’ai en quelque sorte l’idée que la peinture est morte, mais je pense qu’il y a toujours certains domaines intéressants dans lesquels elle peut être poussée. »

audio extrait du vinyle de 1969

OPPENHEIM

Dennis OPPENHEIM

(born in 1938; lives in New York) last year proposed that as his contribution to the Whitney Annual the galleries be filled with huge quantitates of the raw materials used in the construction of the building. As a spatial compromise he presented his Whitney decomposition piece as an orderly spiral configuration. For this exhibition he has asked that piles of five materials prominent in the construction of the building -insulation, sawdust, gypsum, cement and metal filings- be distributed on the museum floor in piles equal to his body weight (158lbs). Each week the museum calls Oppenheim who reports his exact weight at the time. The piles are adjusted accordingly.

(né en 1938; vit à New York) a proposé l’année dernière comme contribution au Whitney Annual, que les galeries soit remplies d’énormes quantités de matériaux bruts utilisés dans la construction du bâtiment. Comme compromis spatial, il a présenté son travail de décomposition du Whitney selon une configuration de spirale ordonnée. Pour cette exposition il a demandé que des piles de cinq matériaux dominants dans la construction du bâtiment – isolant, sciure de bois, gypse, ciment et métal – soit réparties sur le sol du musée, en piles égales au poids de son corps (71,7 kg). Toutes les semaines, le musée appelle Oppenheim qui transmet son poids exact à ce moment-là. Les piles sont alors réajustées.

audio extrait du vinyle de 1969

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Dennis Oppenheim, ESBA TALM (Angers) 2012 © les artistes

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Dennis Oppenheim, Emily Harvey Foundation (New York) 2012 © les artistes

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Dennis Oppenheim, SFAI (San Francisco) 2012 © les artistes

LEVINE

Les LEVINE

(born 1936; lives in New York) has conceived of a work which he entitles « Auction. » Five museum staff members with instamatic cameras were instructed to take 20 pictures of anything which interested them in the museum for the period of a week preceding the exhibition. The resulting photographs were mounted and auctioned off the night of the opening, October 31, at 6 o’clock. The same staff members then shot 20 more photographs each of the auction, and those photographs are on view for the duration of the exhibition. Levine, who is interested in the software aspects of art and in « making energy flow », explains, « what you get in the long run is a whole group of events for the sole purpose of making something happen: The group of events not the photographs, constitutes the piece. »

(né en 1936, vit à New York) a imaginé une pièce qu’il a intitulée « Auction » (enchère). Il a été demandé à cinq employés du musée de prendre 20 photographies avec un instamatic, de quoi que ce soit qui les intéresse dans le musée,. Les photographies, prises durant la semaine qui a précédé l’exposition, ont été installées et mises aux enchères le soir du vernissage, le 31 octobre, à 18 heure. Ces mêmes employés ont ensuite chacun pris 20 autres photographies de la vente aux enchères, et ces photographies étaient visibles pendant toute la durée de l’exposition. Levine, qui s’intéresse à l’aspect « software » de l’art et à « faire circuler l’énergie », explique : « ce que vous obtenez sur le long terme est un ensemble d’événements dont l’unique but est de faire en sorte que quelque chose arrive : l’ensemble des événements et non les photographies, forme la pièce. »

audio extrait du vinyle de 1969

BAXTER

Iain BAXTER&

(born in 1936; lives in Vancouver. B.C) is president of the N.E. Thing Co. The ACT (Aesthetically Claimed Thing) department of that company is involved in keeping a thorough and detailed global record of all abject, persons and events that have been awarded a seal of approval by the N.E. Thing Co. Iain Baxter will send the museum photographs of his travels by Xerox telecopier. At regular intervals he will provide the museum guards with an N.E. Thing Co. word to pronounce to visitors upon request.

(né en 1936, vit à Vancouver, BC) est président de N.E. Thing Co. L’ACT (Aesthetically Claimed Thing), un département de ce collectif est impliqué dans la constitution approfondie et détaillée de l’enregistrement de tous les objets, personnes et événements ayant reçus un sceau d’approbation par la N.E. Thing Co. Iain Baxter enverra au musée des photographies de ses voyages, par télécopieur. Il fournira, à intervalles réguliers, aux gardiens du musée un mot de la N.E. Thing Co à prononcer aux visiteurs qui en font la demande.

audio extrait du vinyle de 1969

BOCHNER

Mel BOCHNER

(born in 1940; lives in New York) has been preoccupied with number and artificial mental systems. More recently he has been engaged in the notation of measurement and the investigation of language. His « Transduction » explores the changes in an idea structure as it is communicated through multilingual channels. He has phoned in a paragraph of art criticism with the instruction that the text be read to a contact in Italy who is to translate it and read it to a contact in Germany who, in turn, is to translate and read it to a contact in Sweden who is to translate and read it to a contact in England. The cycle is closed when the Englishman has called the museum to read his final translation. Copies of the initial and ultimate plus all the intermediate versions are on display.

(né en 1940; vit à New York) a été préoccupé par les nombres et les systèmes artificiels mentaux. Plus récemment il s’est engagé dans la notation de mesure et l’investigation du langage. Transduction explore les modifications de la structure d’une idée lorsqu’elle est communiquée par des chaînes multilinguistiques. Il a dicté par téléphone un paragraphe d’un texte de critique d’art avec pour instruction que le texte soit lu à un contact en Italie, qui le traduit et le lit à un contact en Allemagne qui, à son tour, le traduit et le lit à un contact en Suède, qui le traduit et le lit à un contact en Angleterre. Le cycle se termine lorsque l’Anglais appelle le musée pour lire sa traduction finale. Des copies de la version initiale et finale, ainsi que toutes les versions intermédiaires seront affichées.

audio extrait du vinyle de 1969

NY.MelBochner
Mel Bochner, Emily Harvey Foundation (New York) 2012 © Les artistes

LeWITT

Sol LeWITT

(born in 1928; lives in New York) has recently made pencil and crayon drawings of a geometric nature directly on gallery walls. For this exhibition he has provided instructions that a 50 x 60″ drawing be executed on a wall of the museum by a local draughtsman. Starting with a grid of one-inch squares, the draughtsman has then filled these squares, at his discretion, with diagonal, horizontal and vertical pencil lines.

(né en 1928; vit à New York) a récemment réalisé des dessins au crayon et à la craie de nature géométrique, directement sur les murs des galeries. Pour cette exposition il a demandé qu’un dessin de 152 x 152 cm soit exécuté sur un des murs du musée par un dessinateur local. En commençant avec une grille composée de carrés de 2,5 cm, le dessinateur a ensuite rempli ces carrés, selon ses envies, au crayon, de lignes diagonales, horizontales et verticales.
 

audio extrait du vinyle de 1969

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Sol LeWitt (detail), Emiliy Harvey Foundation (New York) 2012 © les artistes

DIBBETS

Jan DIBBETS

(born in 1941; lives in Amsterdam) has ordered an audio-visual reportage of a strip of Route 41 between Gary and Indianapolis. The museum’s curator drove a car with a camera mounted above the dashboard stopping every half-mile for five miles to photograph the scene directly ahead. A tape recorder was running during the entire operation. Says Dibbets, « the visual thing is the photos, but they are connected by a time process: you can hear the connection, but you can’t see anything. When the car stops, you can’t hear anything but you can see the photographs. »

(né en 1941; vit à Amsterdam) a commandé un reportage audiovisuel d’un tronçon de la Route 41 entre Gary et Indianapolis. Le curateur du musée a conduit une voiture avec une camera placée sur le tableau de bord, s’arrêtant tous les demi-miles, sur cinq miles, pour photographier la scène devant lui. Un enregistreur audio enregistrait tout l’opération. Dibbets dit « La chose visuelle est les photos, mais elles sont connectées par un processus temps: vous pouvez entendre la connexion, mais vous ne pouvez rien voir. Lorque la voiture s’arrête, vous ne pouvez plus rien entendre mais vous pouvez voir les photographies. »

audio extrait du vinyle de 1969

CH.JanDibbets
Jan Dibbets, Cneai (Chatou) © les artistes

ARMAN

ARMAN

(born in 1928; lives in New York) enlists the cooperation of the museum visitors to create a work in the spirit of his « trash cans » and reminiscent of the « fill-up » of the Iris Clert Gallery, Paris, 1960. An 8 x 8′ square of plexiglass closes off a corner of the gallery and visitors are invited to fill the transparent container with refuse of their choice. This work-in-process is considered completed when the receptacle is filled to the brim.

(né en 1928, vit à New York) engage la contribution des visiteurs du musée pour créer un travail dans la lignée de ses « accumulations » rappelant le « Plein » de la galerie Iris Clert, Paris, 1960. Un carré de Plexiglas® de 244 x 244 cm ferme un coin de la galerie et les visiteurs sont amenés à remplir le conteneur transparent avec les ordures de leur choix. Ce work-in-progress est considéré terminé lorsque le réceptacle est rempli jusqu’à ras bord.

audio extrait du vinyle de 1969

CH.Arman
Arman, 1969-2012 © Cneai, Aurélien Mole